Sanctions contre la Russie : enjeux juridiques et impacts contractuels

18/03/22
Sanctions contre la Russie : enjeux juridiques et impacts contractuels

Les sanctions internationales prises à l’encontre de la Russie pour condamner l’acte d’agression militaire contre l’Ukraine en font, aujourd’hui, le pays le plus sanctionné au monde. Dernièrement, l’annonce de la révocation du statut de « nation la plus favorisée » (« most favored nation ») de la Russie pourrait ouvrir la porte à l’interdiction ou à l’imposition de tarifs punitifs sur l’intégralité des produits russes. La perte de ce statut, qui reflète un principe fondateur de l’Organisation Mondiale du Commerce, pourrait mettre ainsi la Russie au même rang que la Corée du Nord. L’actualité des exclusions s’est d’ailleurs encore enrichie le 16 mars dernier avec l’éjection de la Russie du Conseil de l’Europe.

Ces sanctions viennent en complément des différentes mesures prises à la suite de l’annexion par la Russie de la Crimée en 2014. Dans ce contexte, les acteurs économiques doivent redoubler de vigilance dans leurs relations commerciales impliquant une entité qui aurait un lien avec la Russie et/ou son système financier.

Régimes de sanctions multiples

Des mesures restrictives à l’encontre de la Russie ont été adoptées par l’Union Européenne, les Etats-Unis, ainsi que le Japon, la Grande Bretagne, le Canada, l’Australie et la Suisse. Par conséquent, plusieurs régimes de sanctions internationales co-existent. Il est donc important pour les sociétés, directement ou indirectement impliquées dans des projets et relations d’affaires en Russie, ou avec des résidents russes, de prendre en considération ces multiples régimes qui peuvent diverger, notamment s’agissant des personnes visées par les sanctions.

Par ailleurs la Biélorussie, qui accueille sur son territoire les troupes russes, a également été sanctionnée par la communauté internationale.

Cette note d’analyse se concentrera sur les mesures prises par l’Union Européenne et par les Etats Unis à l’encontre de la Russie, régimes de sanctions les plus complets à ce jour.[1]

Au regard de l’ampleur des sanctions adoptées et de leur caractère évolutif, cette revue n’a pas vocation à être exhaustive mais a surtout pour objectif d’identifier les secteurs sensibles afin d’orienter les analyses au cas par cas.

Les secteurs de l’économie russe visés par les sanctions

L’objectif des sanctions étant de faire une pression économique, celles-ci visent des secteurs stratégiques, notamment le système financier, l’aérospatial, l’énergie, le domaine IT, pour citer les plus touchés. Les instruments juridiques utilisés, en l’espèce par l’UE et par les Etats-Unis, sont variés :

  • Interdictions classiques liées aux produits militaires et à double usage ;
  • Extension des mesures de contrôle des exportations, notamment dans le cadre des règlements américains International Traffic in Arms Regulations (ITAR) et Export Administration Regulation (EAR) ;
  • Interdiction totale de toutes transactions avec certaines entreprises publiques russes, mise en place par l’Union Européenne le 15 mars 2022[2];
  • Embargo sur les produits pétroliers et le gaz russes par les Etats-Unis ;
  • Suspension ou annulation de projets stratégiques (cf. gazoduc Nord Stream 2) ;
  • Mesures ayant un impact sur l’intégralité de l’infrastructure financière (exclusion des principales banques russes de la plateforme interbancaire Swift) ;
  • Sanctions personnalisées et gel des avoirs visant les banques russes et un certain nombre de personnes physiques (cf. personnalités politiques y compris le Président russe Vladimir Poutine, oligarques russes, etc.). ;
  • Restrictions sectorielles (transport aérospatial et maritime, énergie, commerce de produits de luxe et d’alcool, médias etc.).

Compte tenu de l’ampleur de ces mesures, auxquelles s’ajoutent en sens inverse les mesures de rétorsion prises par la Russie, la quasi-intégralité des acteurs économiques russes sont devenus des partenaires à risque élevé soit en raison de l’application directe des sanctions, soit en raison de leur incapacité pratique à exécuter leurs engagements.

Le secteur bancaire et financier

Tout d’abord, il convient de mentionner les mesures individuelles restrictives qui peuvent se manifester par le gel des avoirs ou l’interdiction de mise à disposition de fonds touchant de nombreuses personnes physiques et entités russes. Ces mesures sont évolutives, cela signifie qu’il est probable que la liste des personnes visées soit modifiée. Il convient donc de réaliser un suivi attentif des règlements européens et des textes de l’administration américaine alimentant les listes de personnes sanctionnées.

Les mesures restrictives prises par l’Union européenne le 23 février 2022 visent notamment trois banques russes, Bank Rossiya, Promsvyazbank et Vnesheconombank.[3]

De manière générale et sous réserve d’exceptions limitées, l’UE interdit de fournir un financement ou une aide financière publique en faveur des échanges commerciaux avec la Russie ou des investissements dans ce pays. Les sanctions prises par l’UE visent à limiter les capacités du marché financier russe de recevoir les investissements étrangers, ainsi que de manière plus globale de faire partie du système international des mouvements de capitaux et d’exécution de paiements. Parmi ces sanctions, on recense notamment[4] :

  • l’exclusion des banques majeures russes du système de messagerie financière SWIFT empêchant ainsi l’utilisation de ce système pour les ordres et transactions internationales. Les banques concernées sont parmi les banques les plus importantes en envergure et en volume de transactions : VTB Bank, Bank Otkritie, Novikombank, Promsvyazbank, Rossiya Bank, Sovcombank, ainsi que VEB ;
  • l’interdiction pour les opérateurs européens de réaliser des opérations sur des valeurs mobilières et des instruments du marché monétaire émis par la Russie et son gouvernement ou par la Banque centrale de Russie (ou toute personne agissant au nom ou sur instruction de la Banque centrale de Russie) ;
  • l’interdiction de fournir des services d’investissement ou de faciliter l’émission de valeurs mobilières et instruments russes ;
  • l’interdiction de consentir de manière directe ou indirecte la fourniture de prêts ou de crédits à certaines personnes visées, sauf exceptions ;
  • l’interdiction de recevoir les dépôts de ressortissants ou résidants russes (personne physique ou morale) dépassant 100.000 euros.

Dans le cadre des sanctions visant les marchés de capitaux, sont interdites les opérations directes ou indirectes d’achat, de vente, de prestation de services d’investissement ou d’aide à l’émission de valeurs mobilières et d’instruments du marché monétaire, après le 9 Mars 2022, ou toute autre transaction portant sur ceux-ci, par: a) la Russie et son gouvernement; ou b) la Banque centrale russe; ou c) une personne morale, une entité ou un organisme agissant pour le compte ou selon les instructions de l’entité visée au point b).

Il est important de rappeler, par ailleurs, que les restrictions financières incluent également les actifs numériques (cryptoactifs) négociables sur les marchés de capitaux.

Les Etats-Unis ont également pris des mesures afin d’atteindre l’infrastructure financière de la Russie et dégrader son activité économique[5].

Des mesures de blocage total ou « full blocking » de certaines banques russes et de leurs filiales ont été mises en place. Il s’agit notamment de Vnesheconombank, Promsvyazbank, VTB Bank, Otkritie, Sovcombank et Novikombank. Par conséquent, sauf exception ou autorisation (par exemple pour certains produits médicaux ou agricoles), dès lors que les actifs de l’une de ces entités vont toucher les systèmes financiers américains, alors ces actifs devront être gelés et signalés à l’Office of Foreign Assets Control (OFAC).

Des sanctions spécifiques ont également été prises à l’encontre de Sberbank (et 25 de ses filiales), banque la plus importante de Russie. Ces mesures interdisent à toutes les institutions financières américaines d’ouvrir ou de maintenir les comptes de correspondance de Sberbank et imposent de rejeter les opérations dans lesquelles elle serait impliquée. L’une des conséquences de ces mesures sera la difficulté, voire l’impossibilité, d’utiliser le dollar dans des transactions financières.

De plus, les Etats Unis ont interdit, sauf exception, l’exportation de billets libellés en dollars vers le gouvernement russe ou toute personne située en Russie[6].

  • En outre, le Conseil de l’Union européenne et l’administration américaine ont gelé les actifs de la Banque centrale russe à l’étranger[7]. En termes pratiques, cela signifie que la Banque centrale russe sera limitée dans ses capacités d’intervenir sur le marché des changeset ainsi de soutenir la valeur du rouble. L’impossibilité d’utiliser les réserves de change accentuera les carences des entreprises russes en liquidités sur les devises étrangères, ce qui réduira leurs capacités à effectuer des opérations d’importation.
  • Dans ce contexte, il convient de noter que le gouvernement russe a adopté des mesures en réponse aux sanctions internationales. Ces mesures réduisent les capacités des opérateurs russes en termes d’activité d’importation de produits ou de services (même en dehors des secteurs visés par les sanctions) (i) en leur imposant la vente de 80% des gains en devises étrangères crédités sur leurs comptes après le 28 février 2022 ou encore (ii) en leur interdisant les transferts de devises étrangères vers les comptes (dépôts) ouverts auprès de banques et d’autres institutions financières situées en dehors de la Russie[8].

Lexport control : l’impact sur le secteur technologique et le transport

L’Union Européenne a interdit la transmission de biens à double usage à toute personne ou entité en Russie ou à des fins d’utilisation en Russie. Les biens à double usage sont les produits ou technologies pouvant être utilisés dans le secteur civil comme dans le secteur militaire. Certains moteurs, matériaux électroniques ou de télécommunication peuvent par exemple être concernés[9].

De même, la fourniture des services en lien avec des produits ou technologies à double usage est prohibée (par exemple, certains ordinateurs, capteurs d’images ou systèmes de navigation…).

S’agissant des Etats-Unis, il convient de se référer à la réglementation Export Administration Regulation dite EAR et sa Commerce Control List (CCL) qui répertorie les biens à double usage.

Dans le cadre des sanctions contre la Russie, les Etats-Unis ont durci le régime EAR :

  • Les exigences en matière d’obtention de licences pour les exportations, les réexportations et les transferts, vers la Russie et la Biélorussie, ont été significativement élargies. Une politique de refus est appliquée concernant la sollicitation de licences portant sur ces pays ;
  • Les exceptions de licences pour ce type d’exportation ont été restreintes ;
  • Des exigences de licences supplémentaires ont été mises en place pour les produits étrangers à travers les « Foreign Direct Product Rules of Russia» et « Russia Military End User Foreign Direct Product Rule ». Ainsi, les produits issus d’une technologie, d’un logiciel, d’un site de production ou d’un composant majeur d’un site de production américain, et soumis à un contrôle d’exportation vers la Russie des biens à double usage, seront soumis à licence.

Le secteur aéronautique et spatial

Tout d’abord, l’Union Européenne[10] et les Etats-Unis[11] ont fermé leur espace aérien à la Russie, pour de nombreuses activités, ce qui peut entrainer des problématiques opérationnelles majeures. Concrètement, il est interdit à tout aéronef exploité par des transporteurs aériens russes, y compris en tant que transporteur contractuel dans le cadre d’accords de partage de codes ou de réservation de capacité, ou à tout aéronef immatriculé en Russie, ou à tout aéronef non immatriculé en Russie mais détenu, affrété ou contrôlé d’une autre manière par une personne physique ou morale, une entité ou un organisme russe, d’atterrir sur le territoire de l’UE, d’en décoller ou de le survoler.

Ensuite, l’UE a prohibé l’exportation d’aéronefs ou de composants d’aéronefs vers toute personne physique ou morale, toute entité ou tout organisme en Russie ou aux fins d’une utilisation dans ce pays[12].

De la même manière que pour les biens à double usage, toute fourniture de services en lien avec les produits interdits (assurance, maintenance, financement…) est également interdite.

L’UE a également introduit des restrictions d’exportation similaires vers la Russie ou vers des entités russes concernant les technologies de navigation maritime et de radiocommunication[13].

Concernant les Etats-Unis, les produits en lien avec des technologies aéronautiques et spatiales sont inclus dans la CCL dans le cadre de la réglementation EAR et peuvent donc être considérés comme des biens à double usage comme expliqué ci-dessus. Cela implique que les transferts de composants à destination de la Russie, directement ou indirectement, sont soumis aux contraintes d’export control sachant que le principe de base appliqué à l’égard de la Russie est d’empêcher toute livraison, assistance, courtage etc. en lien avec les produits concernés.

Le secteur de l’énergie, l’activité d’extraction et de raffinage de pétrole

Sur ce sujet, les Etats-Unis ont mis en place le 8 mars 2022 un embargo portant sur le pétrole et le gaz russe[14]. Le même jour, l’UE a présenté un plan de réduction des importations d’hydrocarbure.

L’UE a également interdit la fourniture, la vente, l’exportation ainsi que la fourniture de services liés aux produits ou technologies propices à une utilisation dans les projets d’exploration, de production et de raffinage du pétrole[15]. De même, l’UE a interdit, le 15 mars dernier, les investissements nouveaux dans le secteur de l’énergie et a instauré une restriction globale concernant les produits, équipements et services dans le secteur de l’énergie[16].

Le secteur de l’armement

Pour rappel, des mesures d’embargo avaient été prises lors de l’annexion par la Russie de la Crimée en 2014.

A la suite de l’attaque par la Russie de l’Ukraine le 24 février 2022, l’UE a interdit la transmission à toute personne ou entité en Russie ou à des fins d’utilisation en Russie de biens ou technologies susceptibles de (i) contribuer au renforcement militaire et technologique de la Russie et (ii) au renforcement du secteur de la défense et de la sécurité.

La fourniture des services (courtage, financement, assistance technique etc.) en lien avec les biens ou technologies évoqués est également prohibée[17].

Côté américain, l’exportation d’armes en Russie est contrôlée par la réglementation ITAR au sein de laquelle la Russie fait partie d’une liste de pays faisant l’objet d’une politique de refus.

Les autres secteurs

Le 11 mars 2022, un nouvel executive order a étendu les interdictions d’importations en visant les produits de luxe, l’alcool, et les fruits de mer. En outre, toute exportation de produits de luxe vers la Russie a été prohibée.

Enfin, le 15 mars dernier, des restrictions commerciales dans le secteur du luxe et sur les produits sidérurgiques (fer, acier…) ont été instaurées par l’UE[18].

Les impacts contractuels et le « bouclier anti-réclamation » mis en place au sein de l’UE[19]

Quelle réaction adopter pour les sociétés ?

Au vu des sanctions internationales et des mesures de rétorsion prises par le gouvernement russe, les opérateurs économiques qui poursuivraient leurs activités avec des entités ou résidents russes, ou en Russie, pourraient s’exposer au risque : (i) d’être eux-mêmes sanctionnés en cas de non-respect des sanctions internationales et/ou (ii) de faire face à des défauts de paiement de leurs partenaires russes ou, plus globalement, à une impossibilité opérationnelle d’exécution de contrat.

Dans cette optique, les sociétés concernées doivent analyser si les circonstances leur imposent de suspendre, voire de rompre, la relation commerciale les liant avec un partenaire russe.

Plusieurs aspects doivent ici être considérés au cas par cas :

  1. Le premier axe sera de déterminer si des clauses contractuelles traitent spécifiquement de la situation. A titre d’illustration, on peut évoquer les clauses prévoyant la possibilité de suspendre, voire de résilier le contrat, si l’exécution des obligations contractuelles aurait pour conséquence d’enfreindre les lois nationales ou internationales.
  1. L’imprévision (hardship) qui permettrait de justifier que le contrat soit affecté par un bouleversement des circonstances économiques. En droit français, la théorie de l’imprévision est prévue par l’article 1195 du code civil. Elle pourrait être invoquée par une partie au contrat désireuse d’obtenir une renégociation du contrat, voire sa résiliation. Il conviendra bien entendu de s’assurer qu’une renégociation éventuelle ne se retrouve pas, elle-même, en contradiction avec les mesures de sanctions.
  1. La force majeure prévue en droit français par l’article 1218 du code civil, pourrait également être invoquée. Toutefois, il faudra s’assurer que ses conditions d’application soient remplies.

Il est important d’insister, dans l’optique de potentielles procédures contentieuses ou arbitrales qui seraient engagées par des entités russes auprès d’instances arbitrales, sur le fait que les règlements européens imposant les sanctions mettent en place une forme de « bouclier anti-réclamation » en interdisant de faire droit à des demandes qui trouveraient leur origine dans une décision contractuelle (exemple suspension de contrat) prise afin de respecter les régimes de sanctions[20].

Enfin, la rupture des relations commerciales peut conduire à d’autres problématiques plus opérationnelles. Par exemple, en cas de biens physiquement présents en Russie, il devrait être logistiquement complexe d’assurer leur retour. En outre, il n’est pas exclu que des mesures de confiscation soient prises par les autorités russes.

Les contrats internationaux avec des entités russes comportant classiquement des clauses d’arbitrage, il conviendra d’anticiper dans les décisions prises, et leur fondement, la manière dont les tribunaux arbitraux abordent l’impact des sanctions économiques sur les exécutions de contrats.

En substance, dans une approche analyse de risques, il convient pour les acteurs économiques :

  • D’analyser et contrôler la présence d’activités ayant un lien avec la Russie, la Biélorussie, même si ce lien est indirect et n’intervient que dans la logistique contractuelle (banques, transports, licence pour l’exploitation de droits de propriété intellectuelle…) ;
  • De prendre les mesures nécessaires à la suite de cette analyse ;
  • De faire en toute état de cause une revue des contrats en cours ;
  • De s’assurer, de manière générale, de l’ajout de clauses couvrant l’impact des sanctions économiques internationales dans les contrats internationaux, l’exemple de la crise Ukrainienne montrant malheureusement que l’impensable peut se réaliser à tout moment ;
  • De mesurer l’impact de la crise au regard de leurs engagements RSE afin d’aborder le sujet non seulement sous l’angle du « droit dur » des régimes de sanctions mais également sous celui du « droit souple ».
[1] Note d’information générale à jour au 16 mars 2022.
[2] Règlement (UE) n°2022/428.
[3] Règlement d’exécution (UE) n°2022/260.
[4] Règlement (UE) n°2022/261, Règlement (UE) n°2022/262, Règlement (UE) n°2022/328, Règlement (UE) n°2022/334, Règlement (UE) n°2022/345.
[5] Communiqué de presse du département du trésor américain en date du 24 février 2022.
[6] Communiqué de la Maison Blanche, en date du 11 mars 2022.
[7] Règlement (UE) n°2022/334 du 28 février 2022, Décision (PESC) n°2022/335 du 28 février 2022 et directive n°4 de l’Executive order n°14024.
[8] Décret n° 79 « Sur l’application de mesures économiques spéciales dans le cadre d’actions hostiles des États-Unis d’Amérique, d’États étrangers et d’organisations internationales qui les rejoignent »
[9] La liste des biens considérés comme étant à double usage par l’Union Européenne est fixé par l’annexe 1 du règlement n°2021/821.
[10] Règlement (UE) n°2022/334 du 28 février 2022.
[11] Notification, Order Disapproving Schedules, and Order Suspending the Authority of Russian Foreign Civil Aircraft Operators to Navigate in the United States.
[12] Règlement (UE) n°2022/328.
[13] Règlement (UE) n° 2022/394 du 9 mars 2022.
[14] Communiqué de la Maison Blanche en date du 8 mars 2022.
[15] Règlement (UE) n°2022/328.
[16] Règlement (UE) n°2022/428.
[17]Règlement UE 833/2014.
[18] Règlement (UE) n°2022/428.
[19] La notion de « bouclier anti-réclamation » fait ici référence au système mis en place par l’article 11 du Règlement UE 833/2014, lequel impose aux acteurs concernés de rejeter des réclamations contractuelles qui seraient déclenchées par des actions (exemple suspension de contrat) prises en application des régimes de sanctions.
[20] Cf. article 11 du Règlement UE 833/2014.