La commande publique va être très importante et beaucoup plus ouverte qu’avant !
C’est un effort sans précédent des pouvoirs publics. Cela représente 30 milliards d’euros sur 2 ans, sous un double signe :
Elle représente 10 % du PIB, soit 200 milliards d’euros par an de travaux. C’est donc un outil majeur du plan de redressement.
La commande publique peut venir de l’Etat, mais aussi des collectivités territoriales, des hôpitaux… Cela peut concerner un projet visant à refaire une voie ferrée, un bâtiment public, etc… Par exemple, quand une administration décide de changer 600 fenêtres, cela représente une commande de plus d’1 million d’euros pour des PME et artisans locaux.
Deux exemples récents en témoignent.
Le décret du 22 juillet 2020 a relevé le seuil au-delà duquel il est besoin de lancer un marché public pour les travaux (de 40 000 à 70 000 euros). Concrètement, cela veut dire qu’en dessous de 70 000 euros, l’acteur public peut passer commande directement (et donc plus rapidement) auprès d’une entreprise, sans lancer une procédure de marché public.
L’ordonnance 17 juin 2020 va dans le même sens :
En outre, le dispositif des avances de trésorerie a été renforcé : au moment où l’entreprise devient titulaire du marché, elle peut percevoir une avance de la part des pouvoirs publics.
Combien de temps ces mesures facilitant l’accès à la commande publique vont-elles durer ? Seront-elles pérennisées ? Le projet de loi Asap (accélération et simplification de l’action publique) comprend des amendements en ce sens, avec la possibilité de déroger au code des marchés publics en cas de survenance d’événements exceptionnels (accélération des paiements de l’Etat, neutralisation des pénalités de retard…).
Par ailleurs, une réforme des CCAG (cahier des charges administratives générales) est actuellement en cours. Elle devrait entrer en vigueur au 1er avril 2021. Intégrera-t-elle des clauses sociales et environnementales ? Il en est question. Mais ces clauses pourraient avoir un coût : matériaux plus chers, process plus coûteux…. L’enjeu sera de concilier efficacité, simplicité, avec relance sociale et environnementale.
Enfin, les acteurs s’interrogent aujourd’hui : faut-il aller plus loin et élever le seuil de dispense de marchés publics à 100 000 euros ?
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